La séparation des patrimoines professionnels et personnels ouvre la voie à des stratégies d’optimisation financière. En cas d’acquisition de locaux professionnels, il est possible d’éviter de verser des loyers à pertes et de valoriser son patrimoine, une option souvent choisie après quelque années d’activité.

Acheter ses locaux professionnels

La solution la plus naturelle conduit à ce que l’acquisition des locaux soit réalisée par la société elle-même. D’un point vue fiscal cette solution peut être attractive car le cabinet peut ainsi alléger son résultat imposable en déduisant les charges de propriété (frais d’acquisition, charges d’entretien, etc.), l’amortissement de l’investissement et les intérêts en cas de recours à l’emprunt. En cas de difficulté financière, la société dispose d’un actif immobilier qu’elle peut vendre afin de récupérer des liquidités. Dans les relations avec les banques, la détention d’actif immobilier permet également de solidifier la position de l’entreprise. Mais cette solution comporte un écueil de taille puisque le bien fait alors automatiquement partie de l’actif de l’entreprise et ne peut donc être protégé des créanciers professionnels.

En son nom

S’il le peut, le professionnel indépendant aura plutôt intérêt à acheter ses locaux en son nom propre. Il peut le faire en direct, le bien sera alors intégré à son patrimoine personnel. Il peut également créer un véhicule dédié pour détenir le bien : généralement une société civile immobilière (SCI). Plutôt que de laisser les locaux dans le patrimoine d’exploitation, il est généralement conseillé de recourir à la SCI qui aura vocation à détenir un bien immobilier. Cette opération permet de protéger efficacement ce bien immobilier en le détachant du patrimoine professionnel saisissable.