E-santé : les grandes orientations sont dévoilées

E-santé : les grandes orientations sont dévoilées

En juillet dernier, Marisol Touraine, ministre des affaires sociales et de la santé, a présenté son plan national e-santé 2020 pour accompagner les acteurs du système de soins dans le virage numérique et permettre à la France de rester à la pointe en matière d’innovation.

En dépit d’atouts nombreux parmi lesquels la qualité unanimement reconnue de notre système de soins et le dynamisme des start-up de l’e-santé nationales, la France peine a négocier le tournant du mumérique. Le niveau du déploiement de l’e-santé sur notre territoire n’est que moyennement avancé selon un benchmark réalisé récemment par Bercy (1), qui pointe le développement difficile du Dossier Médical Personnel (DMP) et les expérimentations nombreuses en télémédecine mais sans applications pratiques d’envergure. La stratégie nationale e-santé 2020, présentée par la ministre des affaires sociales et de la santé en juillet dernier vise à mieux mobiliser les ressources de la révolution numérique au service du soin.

Outiller une démocratie sanitaire

Il s’agit tout d’abord de placer le citoyen au cœur de l’e-santé. La télémédecine doit permettre de faciliter l’accès aux soins  grâce notamment aux nouvelles applications de suivi à distance ou d’interprétation des données médicales pour assister les médecins dans leurs diagnostics. Les démarches administratives des patients (admission, prise de rendez-vous en ligne, etc.) et leur accès à leurs informations médicales et à leurs indicateurs de santé doivent être facilités. Une plateforme numérique facilitant la consultation et la participation des usagers permettra de mettre en place une véritable démocratie sanitaire.

Soutenir l’innovation

Les professionnels de santé ont un rôle déterminant à jouer en terme d’innovation. Les technologies numériques devront donc être intégrées à leur formation. Et leurs initiatives en faveur de l’innovation numérique doivent être soutenues : recours aux objets connectés, développement de systèmes d’aide à la décision médicale, etc… le gouvernement propose en outre de favoriser les process de co-innovation entre professionnels de santé, citoyens et acteurs économiques pour imaginer ensemble la médecine de demain : living labs etc…

Faciliter l’action des acteurs économiques

Les rôles des différents acteurs de la régulation seront clarifiés. Les aides publiques devront en priorité cibler le développement du DMP et des messageries sécurisées de santé. Enfin le gouvernement propose de clarifier les voies d’accès au marché des solutions e-santé et de développer un cadre d’interopérabilité facilitant l’intégration des différentes solutions innovantes.

Moderniser les outils de régulation

Il convient de lever les freins au développement du big data. Un plan d’action dédié permettra de renforcer la sécurité des systèmes d’information en santé. Enfin, l’efficacité des outils numériques et leur bénéfice médico-économique doivent pouvoir être évalués grâce au développement de méthodologies d’évaluation adaptées à l’e-santé en y impliquant les professionnels et les patients.

Un enjeu économique majeur

Ce plan permettra-il à la France de rattraper son retard ? Outre le bien-être des patients, l’enjeu économique est majeur puisque l’e-santé en France représente un marché évalué à 2,7 milliards d’euros en 2014 et pourrait représenter à court terme entre 28 000 et 38 000 emplois, dont 15 000 emplois de la télémédecine, et parmi eux 10 000 générés par la télésurveillance (1).

(1) Etude Pipame, « E-santé : faire émerger l’offre française »

 

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