Voir avec émotion un poulain d’une prestigieuse lignée faire ses premiers pas, assister aux entraînements matinaux, vibrer aux exploits de son protégé sur les champs de course : les plaisirs des passionnés du monde équestre sont nombreux.
Les amateurs de chevaux de courses bénéficient d’une belle source de placement. Aux gains de courses s’ajoute la perspective de vente de saillies et de plus-value en cas de revente.
Un pari sur l’avenir
Il existe trois principaux modes d’acquisition : ventes de gré à gré, ventes aux enchères dont les célèbres vente de yearlings du mois d’août à Deauville, courses à la revente, une sorte de vente enchères à bulletins de secret qui concerne majoritairement les chevaux de plus de 4 ans. Il faut compter 50000 euros pour un yearling, pur sang, un jeune cheval de un an, qui n’a pas encore couru, environ moitié moins pour un trotteur. C’est un pari sur l’avenir, puisqu’il reste difficile de préjuger de son comportement sur les champs de course même s’il vient d’une belle lignée. Il faut également prévoir outre les frais classiques d’entretien, de vétérinaire, etc.. des frais d’entraînement, un total de 1000 euros à 2500 euros mensuels. Pour un jeune cheval qui a déjà fait ses preuves, un trois ans ou plus, le prix est en général plus accessible : environ 45000 euros pour un cheval de course et 18000 euros pour un trotteur. Bien entendu, il s’agit de prix moyens et les prix peuvent s’envoler pour les poulains aux pedigrees les plus convoités jusqu’à plus de 2,5 millions. Dans tous les cas recueillir l’avis d’un courtier ou d’un entraîneur sera indispensable pour le néophyte.
Plusieurs formes de propriété
Pour les bourses plus modestes, il est possible de se regrouper et d’acheter un cheval à plusieurs et partager les frais d’entretien tout comme les gains. Cette formule est très fréquente dans le milieu des courses. Parmi les exemples célèbres, celui de l’ancien ministre de la défense, Hervé Morin qui a acheté un jeune pur sang, nommé Liberato, avec quelque amis. Acquis pour 40 000 euros, il s’est révélé un véritable crack, revendu plusieurs millions à l’émir de Dubaï. Autre solution, acheter des parts dans une écurie de groupe. Le montant de départ à investir est variable. Pour Arqana Racing Club, le ticket d’entrée démarre à 10000 euros. Dans l’Ecurie Club des Etoiles, le prix d’une part est fixé à 762, 25 euros. S’y ajoute une cotisation annuelle de 930 euros. Pour l’écurie Dams, réservée aux femmes, la part est fixée à 7500 euros. Gains de courses et résultats des ventes sont reversés aux porteurs de parts en proportion de leur participation.
Autre modèle alternatif : le partenariat. L’écurie de trotteurs dirigée par Philippe Ferré propose ainsi pour 120 euros une participation de deux ans qui donnent droit aux portes ouvertes de l’écurie. L’économie participative gagne le monde des chevaux de courses !