Mobilité bancaire : premier bilan de la loi Macron

Mobilité bancaire : premier bilan de la loi Macron

11% des clients ont changé de banque principale au cours des 123 derniers mois. Le point sur les motivations et le profil de ces « switchers ».

Une étude du cabinet Arcane Research publiée en septembre fait le point sur la mise en œuvre de la mobilité bancaire, facilitée par la loi Macron de 6 août 2015 et entrée en vigueur le 6 février dernier. Les clients ont-ils saisi cette opportunité ? Sur 8.120 clients bancaires interrogés, 11% ont changé de banque principale au cours des 12 mois.

Le crédit immobilier, première cause de mobilité

Plusieurs raisons sont évoquées par ces clients dits «  switchers ». En premier lieu : l’obtention d’un crédit immobilier dans un autre organisme bancaire que leur banque dans laquelle ils ont leur compte courant. La règle de domiciliation des revenus peut les contraindre à faire ce changement. Les frais jugés élevés représentent la deuxième raison justifiant le changement d’établissement. Enfin, la relation humaine avec la banque et le mécontentement des clients constituent la troisième motivation à la mobilité bancaire.

Le profil des « switchers »

Les Français qui changent de banque sont plus jeunes que la moyenne : 39,2 ans contre 46,2 ans pour l’ensemble de la population bancaire. Une grande partie de ces switchers (44%) ont un profil CSP+, contre 31%. Leurs revenus sont plus élevés (4.124 euros de revenus nets mensuels moyens pour le foyer, contre 3.211 euros en moyenne). Le plus souvent, ces foyers sont composés de couples avec enfants (39%), et dotés d’une épargne supérieure à la moyenne (35.330 euros, contre 29.410 euros).

Les banques quittées et les établissements rejoints

C’est le Crédit Agricole, première enseigne de détail en France avec près de 20% de parts de marché, est en valeur absolue la plus concernée par les départs (12%). Viennent ensuite Caisse d’Epargne (11%), Banque Postale et BNP Paribas (9% chacune, Banque Populaire et LCL (8% chacun) et Crédit Mutuel et Société Générale (7% chacune). Ces taux doivent être mis en face de celui des arrivants. Là aussi, Crédit Agricole est en tête, en captant 14% des switchers, suivi de Crédit Mutuel (10%), Banque Populaire (8%), BNP Paribas, Caisse d’Epargne et Boursorama Banque (7% chacune), CIC (6%) et LCL (5%).

Montée en puissance banques en ligne

C’est donc Boursorama Banque, filiale de la Société générale qui tire le mieux son épingle du jeu, puisqu’elle a gagné 7 % du panel en n’en perdant que 0,2 %. Ce phénomène révèle la fuite des clients des grandes enseignes de détail  pour privilégier les banques en ligne, qui accueillent désormais deux clients sur 10.

 

(1) Etude Multibancarisation et switching 2017, Arcane Research

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