Les effets du changement climatique sur l’économie et sur les cours de bourse influencent les décisions des investisseurs.
Avec le réchauffement climatique de nouveaux risques apparaissent : ouragan, feux de forets et inondations se font déjà plus fréquents. Ces risques ont un impact négatif sur l’économie.
On sait qu’en 2003, la précédente canicule avait fait perdre à la France entre 0,1 et 0,2 % du PIB annuel d’après les chiffres du Sénat.
Une menace pour les entreprises
Ces risquent affectent aussi la pérennité de l’entreprise comme l’illustre la faillite récente aux Etats-Unis de Pacific Gas and Electric Company, un géant de l’économie américaine qui comptait quelque 16 millions de foyers californiens parmi ses abonnés. La société a été incapable de faire face aux quelques 30 milliards de dédommagements qui lui ont été réclamés lorsque la responsabilité du groupe a été mise en cause lors de l’incendie Camp Fire qui a fait plus de 80 victimes en 2018, un pylône à haute tension du groupe étant suspecté d’être au départ du feu. Depuis plusieurs années, la Californie est en proie à une série d’incendie d’une intensité et d’une durée plus marquée qu’au cours des décennies précédentes. Si leurs causes ne sont pas complètement déterminées, elles sont largement imputées au réchauffement climatique qui impacte les conditions climatiques et hydrologiques de l’Etat californien.
Des secteurs fragilisés ou dopés par le risque
Comme dans toute crise, certains acteurs économiques sortiront gagnants. La vente de biens de consommation – boissons, glaces et ventilateurs – augmente. Mais si les cours de bourse reflètent des variations collatérales à des évènements climatiques isolés, ils peuvent aussi refléter des tendances long terme. La récente canicule a vu bondir les cours du blé. L’été précédent on a vu s’effondrer le cours de voyagistes comme Thomas Cook qui a attribué ces mauvais résultats aux épisodes caniculaires en Europe.
A plus long terme les sociétés qui capitalisent sur les énergies vertes ou sur l’eau devraient bénéficier des changements climatiques.
Des produits spécifiques
Afin de mieux tenir compte des risques liés aux dérèglements climatiques, des produits spécialisés se développent. Et le marché des obligations catastrophes les Cat Bonds, ces produits financiers qui permettent aux compagnies d’assurance et de réassurance de transférer une partie de leurs risques au marché est en pleine expansion.
En 2017, les émissions de Cat bonds ont totalisé près de 10 milliards de dollars, un chiffre multiplié par dix en vingt ans. Les investisseurs institutionnels, comme les établissements financiers et les fonds de pension, manifestent une forte appétence pour ces produits.
Des fonds thématiques Climat
Enfin l’investisseur peut opter pour un fond thématique. Il peut s’agir de fond thématiques dédiés aux entreprises qui gèrent le mieux leur risque climatique comme les fonds bas carbone qui sélectionnent les entreprises qui produisent le moins de CO2, ou bien de fonds thématiques dédiés au entreprises des secteurs des énergies renouvelables, du transport durable, de la gestion des déchets, de l’eau… Des fonds qui permettent à l’investisseur particulier de diversifier son portefeuille tout en restant fidèles à ses convictions.