D’après une étude de l’INSEE en collaboration avec Orange, opérateur de téléphonie en France, le confinement a généré un vaste mouvement de population quittant les villes pour leurs résidences secondaires en Bourgogne, Bretagne, Normandie.
Plus d’un parisien sur 10 a fui la capitale pour des horizons plus verts. Ils sont près de 1,2 million de citoyens à avoir quitté l’Ile-de-France. En revanche, sur la côte fleurie dans le Calvados, la population a augmenté d’environ 120 000 habitants, soit un accroissement de 10 à 12 %, d’après les estimations des maires concernés. De son côté l’Ile de Ré a vu sa population augmenter de 30 % dès la première semaine du confinement, d’après les chiffres d’Orange.
Jardins et terrasses ont le vent en poupe
De quoi donner des idées à ceux qui ont découvert les joies du télétravail dans leur jardin et à ceux qui, restés à Paris, ont pu s’en faire une idée via les publications de leurs amis plus chanceux sur les réseaux sociaux.
Sur le site SeLoger, les recherches d’annonces de maison explosent. Près de 65 % des recherches portent désormais sur des annonces de vente des maisons avec jardin contre près de 35 % sur des appartements.
Avant le déclenchement de la crise sanitaire, les recherches se partageaient à 50 % entre annonces d’appartements et maisons. En ville, les professionnels anticipent un boom des appartements avec jardins ou terrasses. D’après une étude réalise par le courtier Artémis avec OpinionWay, ce phénomène est particulièrement net chez les 25-34 ans.
S’éloigner des villes
Le confinement allié au télétravail a changé les perspectives. Il devient plus aisé d’imaginer de s’éloigner de la ville pour gagner plus d’espace et de meilleures conditions de vie. Ainsi les consultations sur des annonces portant sur des biens immobiliers en Ile-de-France, qu’il s’agisse de la petite couronne, ou la grande banlieue parisienne affichent une légère désaffection.
Depuis le début de la crise sanitaire, la part des recherches d’annonces d’appartements parisiens a chuté de 20 %. En revanche, les annonces de biens en région connaissent un regain d’intérêt (+ 5 %). Les consultations d’annonces de biens en Bretagne ont connu une augmentation de plus de 15 %, selon les estimations du site SeLoger. Bref, les acquéreurs semblent avoir revu leurs priorités privilégiant l’espace à la proximité avec leur lieu de travail.