Le marché immobilier repart à la hausse. Le secteur est porté par les belles performances des villes du littoral et de la région parisienne.
Après des mois de morosité, et même de baisse inédite des prix, le marché immobilier reprend des couleurs.
D’après les chiffres de l’indice des prix de l’immobilier réalisé par la plateforme MeilleursAgents.com en collaboration avec le journal Les Échos, les prix sont à nouveau en hausse : une tendance généralisée, y compris à Paris après une perte de vitesse de plusieurs mois.
Un marché dynamique
Premier constat : la réduction des délais de vente, qui traduit la dynamique retrouvée du marché. Le calendrier des transactions s’accélère. Dans des villes comme Rennes, Nantes, Lyon ou encore Strasbourg et Lille, les délais entre la publication d’une annonce de vente et la signature du compromis sont inférieurs à 50 jours, d’après les chiffres de l’indice des prix de l’immobilier de MeilleursAgents.com. À Marseille, en janvier dernier, ces délais culminaient à 71 jours. Ils sont désormais réduits à 58 jours.
Second constat : la répartition acheteurs/vendeurs se rééquilibre en faveur des vendeurs. D’après l’indice de tension immobilière de MeilleursAgents.com, les 11 plus grandes villes de France comptent désormais près de 10% d’acheteurs de plus que de vendeurs. Fin 2020, ce ratio n’était que de 5%. Il a donc quasiment doublé. Cette dynamique est un facteur de hausse des prix.
Léger rebond des prix à Paris
L’effet confinement perdure. Les familles continuent de quitter les métropoles en quête d’une plus grande qualité de vie, d’espace plus grand pour télé-travailler et d’un accès à l’extérieur. L’Île-de-France n’est plus la locomotive du marché relève ainsi la note de conjoncture des Notaires de France d’avril 2021 (comparaison entre les périodes d’octobre 2019 à décembre 2019 et d’octobre 2020 à décembre 2020). La petite et la grande couronnes performent mieux que Paris.
Les spécialistes concluaient à un atterrissage en douceur des prix parisiens, voire à une baisse des prix. Contre toute attente, d’après l’Indice de MeilleursAgents.com, la capitale connaît un léger rebond au printemps (+0,3%). Le marché parisien est dopé par les ventes de petites surfaces. Difficile de dire si cette tendance va perdurer. En revanche, le regain d’attrait pour les investissements en région se maintient.
L’attrait du littoral gonfle les prix
La proximité avec la nature est valorisée par les familles qui recherchent moins les grandes surfaces parisiennes et privilégient la périphérie ou des destinations proches de la mer.
En un an, la majorité des prix dans l’ancien a augmenté, précisent les Notaires de France. Mais à ce palmarès, ce sont des villes littorales comme Nantes avec un prix médian de 3.740 euros/m2 et une progression des prix de 11,6% ou plus encore Rennes avec un prix médian de 3.380 euros/m2 et une progression des prix de 14% qui l’emportent.
Et ce, loin devant des métropoles pourtant jugées traditionnellement très attractives comme Bordeaux qui (avec un prix médian de 4.520 euros/m2) n’enregistre une progression des prix que de 4,8%. Plus au sud, Bayonne (3.370 euros/m2 et +7,9%), Montpellier (2.960 euros/m2 et +6,1%) ou Marseille (2.580 euros/m2 et +4,4%) voient également leur prix augmenter.