Continuer à bénéficier de la retraite de son conjoint après son décès afin de pouvoir maintenir son niveau de vie, c’est le principe de la pension de réversion. Ce dispositif qui doit être demandé est soumis à un plafond de ressources.
4,4 millions de Français bénéficient d’une pension de réversion à la suite de la disparition de leur conjoint ou de leur ex-conjoint. La pension de réversion permet aux veufs et aux veuves de percevoir une partie de la pension de retraite ou des pensions de retraite dues à leur conjoint décédé, en fonction des différentes caisses de retraites auxquelles il a pu cotiser (Caisse nationale d’assurance vieillesse, Régime social des indépendants, Association des régimes de retraite complémentaire des salariés, etc…).
Comment bénéficier de la pension de réversion ?
Pour pouvoir bénéficier de la pension de réversion, la personne doit avoir été mariée à la personne décédée. Les partenaires de Pacs ou de concubinage ne peuvent donc pas bénéficier du dispositif. En outre, le conjoint qui demande à bénéficier de la pension de réversion doit être âgé d’au moins de 55 ans.
Si la personne décédée a été mariée plusieurs fois, la pension de réversion est partagée proportionnellement à la durée du mariage avec chacun de ses conjoints. Le dispositif est également soumis à des conditions de ressources.
En 2022, ce plafond de ressources est fixé à 21.985,60 euros si la personne est célibataire et à 35.176,96 euros si la personne est de nouveau en couple, pension de réversion comprise. La pension de réversion n’est pas versée automatiquement. Elle doit être demandée auprès de la Caisse du régime de retraite de la dernière activité du défunt. Cette démarche peut être effectuée en ligne.
Le calcul de la pension de réversion
La pension de réversion est égale à 54% de la retraite du défunt qui a effectué sa carrière comme salarié dans le privé. Si le défunt justifiait de 15 années d’assurance retraite, soit 60 trimestres de cotisations au régime général, le montant de la pension de réversion est au minimum de 3.530,76 euros par an, soit 294,23 euros par mois. En outre, un plafond maximum est fixé. Il est de 11.106,72 euros par an. Dans le cas où le plafond est dépassé, la pension de réversion sera réduite afin de ne pas dépasser ce seuil.
Des mécanismes de majoration spécifiques
La pension de réversion est automatiquement majorée de 10% si son bénéficiaire a eu ou élevé au moins trois enfants. Si le bénéficiaire a des enfants à charge, il peut, sur demande, bénéficier d’une majoration forfaitaire par enfant de 98,72 euros. Deux conditions pour bénéficier de cette majoration forfaitaire : le bénéficiaire de la pension de réversion ne doit pas avoir atteint l’âge de la retraite au taux plein et ni être titulaire d’une retraite personnelle d’un régime de base obligatoire.
Les bénéficiaires les plus âgés peuvent bénéficier d’une majoration de 11,1%. Cette majoration est soumise à trois conditions. Le bénéficiaire doit avoir atteint l’âge du taux plein, fait valoir tous ses droits à retraite. Et le total de ses retraites ne doit pas dépasser 888,30 euros par mois. À défaut, la majoration est réduite en conséquence.