Sur le plan fiscal, le démembrement de propriété appliqué à l’assurance-vie cumule deux atouts fiscaux.
La fiscalité de l’assurance-vie
La fiscalité de l’assurance-vie s’applique au moment du décès de l’assuré. Les droits respectifs de l’usufruitier et du nu-propriétaire sont évalués en fonction de l’âge de l’usufruitier puisque l’usufruit est un droit viager qui s’éteint à la mort de l’usufruitier. En conséquence, plus l’usufruitier est jeune, plus la valeur de ses droits est importante. Par exemple, lorsque l’usufruitier a 25 ans, ses droits représentent 70% de la valeur en pleine propriété. La loi a fixé le barème suivant :
Âge de l’usufruitier / Valeur de l’usufruit / Valeur de la nue-propriété
21 à 30 ans 80% 20%
31 à 40 ans 70% 30%
41 à 50 ans 60% 40%
51 à 60 ans 50% 50%
61 à 70 ans 40% 60%
71 à 80 ans 30% 70%
81 à 90 ans 20% 80%
Plus de 90 ans 10% 90%
Primes versées avant 70 ans
Dans l’hypothèse de primes versées avant 70, la fiscalité de l’assurance-vie est la suivante. Les fonds échappent aux droits de succession mais pas à toute taxation.
Chaque bénéficiaire peut recevoir, en franchise totale d’impôt et taxe, jusqu’à 152.500 euros. Au delà, il devra payer 20%, puis 31,25% après 700.000 euros. Les transmissions aux conjoints sont exonérées.
Ainsi, en cas de démembrement de la clause bénéficiaire de l’assurance-vie, les droits à payer respectivement par l’usufruitier et le nu-propriétaire dépendent de l’âge de l’usufruitier. Par exemple, si l’usufruitier à 70 ans au décès de l’assuré, le nu-propriétaire sera taxé sur la base de 60% du capital. A terme, il a vocation à récupérer l’intégralité du capital.
L’atout fiscal du démembrement
Le démembrement de propriété présente un atout fiscal supplémentaire : lorsque les droits sont réunis au décès de l’usufruitier, le nu-propriétaire devient pleinement propriétaire automatiquement, sans aucune formalité à effectuer, ni coût fiscal supplémentaire. Cette opportunité aboutit à ce que cette seconde transmission ne soit pas taxée, quels que soient le lien de parenté entre l’usufruitier et le nu-propriétaire.