Le rachat de trimestres permet aux futurs retraités d’éviter une décote et de s’assurer d’une retraite au taux plein.
L’assuré ayant entre 20 et 66 ans et qui ne perçoit pas encore de pension du régime général peut effectuer des rachat de trimestres dans la limite maximale de 12 trimestres.
Les conditions du rachat
Le salarié du secteur privé peut tout d’abord, racheter des trimestres au titre de ses années d’études supérieures à la condition que ces périodes d’études aient donné lieu à l’obtention d’un diplôme et que durant ces années, il n’ait été affilié à aucun régime obligatoire de retraite.
Il peut également racheter des trimestres au titre des années incomplètes, c’est-à-dire pour lesquelles il a cotisé moins de 4 trimestres. Ce rachat est limité à 12 trimestres maximum. La demande doit être adressée via un formulaire cerfa n°51707 à la caisse de retraite du lieu de résidence de l’assuré. La caisse de retraite a deux mois pour se prononcer sur ce rachat et faire savoir à l’assuré s’il est admis à effectuer ce rachat. En cas de réponse positive, elle lui adresse une évaluation de versement pour la retraite qui indique le prix des trimestres concernés.
Une déduction fiscale attractive
Le professionnel doit arbitrer entre deux options : des trimestres permettant d’augmenter le taux de liquidation de la retraite ou bien des trimestres permettant à la fois d’augmenter ce dernier taux et la durée d’assurance dans le régime général. Le prix d’un trimestre racheté est fonction d’un barème publié chaque année et faisant intervenir, l’âge de l’assuré, ses revenus moyens d’activité et l’option choisie, la deuxième étant plus onéreuse. Ce rachat constitue une dépense déductible des revenus imposables. Ces sommes sont intégralement prises en compte l’année du rachat, sans aucun plafond, une règle qui peut se révéler fiscalement très avantageuse.
Choisir le bon timing
Quand procéder au rachat ? S’il est possible de procéder à tout moment au rachat, deux motivations incitent à racheter tôt. Les assurés les plus jeunes qui procèdent à un rachat dans les dix ans suivant la fin de leurs études, bénéficient d’un abattement entre 670 euros et 1000 euros sur le prix de rachat de leurs trimestres. En outre, dans la mesure où le prix d’un trimestre est indexé sur les revenus de l’assuré, généralement croissant avec l’âge, un rachat effectué tôt dans la carrière s’avérera moins couteux.
Cependant, les spécialistes de la retraite recommandent de différer au maximum ce rachat afin d’être certain de connaître les règles du jeu, une règle de prudence au vu du grand nombre de réforme successives qui se succèdent en matière de retraite. Dans tous les cas, la décision de rachat ne doit pas être prise à la légère. L’âge du départ à la retraite et l’effet de ces rachats sur les régimes complémentaires doivent être pesés afin que l’assuré ait la certitude que ce rachat s’avérera rentable à long terme.