Les programmes fiscaux des candidats présents au second tour des élections présidentielles ne sont pas en totale opposition. Le point sur les rapprochements et les divergences des propositions d’Emmanuel Macron et de Marine Le Pen.
Revenus du travail
Marine Le Pen n’envisage pas de relever la fiscalité des particuliers, TVA et CSG resteront inchangées. Au contraire La candidate du Front national (FN) a promis de baisser de 10 % l’impôt sur le revenu des foyers de la classe moyenne, imposables dans les tranches d’imposition à 14 %, 30 % et 41%. Elle entend également établir la défiscalisation de la majoration des pensions de retraite pour les parents de famille nombreuse.
Emmanuel Macron propose quant à lui d’exonérer de taxe d’habitation 80% des ménages afin de leur redonner du pouvoir d’achat. En contrepartie, le taux de la CSG sera relevé de 1,7 point, sauf pour les petits revenus et les retraités modestes. Il entend également rétablir les exonérations de cotisations sociales sur les heures supplémentaires. Les deux candidats comptent relever le plafonnement du quotient familial de ce plafond pendant le, limité par François Hollande.
Prélèvement à la source
Sur le dossier du prélèvement à la source, les candidats s’opposent. Alors que la candidate FN entend abonner la réforme, le candidat d’En Marche ! entend la poursuivre. Toutefois, il commencer par faire une expérimentation sur une partie du territoire avant de la généraliser en 2019 ou 2020. Il confirme la possibilité pour les couples d’opter pour une individualisation de leur impôt sur le revenu.
Revenus du capital
Des divergences de programmes sont à relever en matière de revenus du capital. Emmanuel Macron veut revenir sur la barémisation des revenus du capital (instaurée par François Hollande. Intérêts, loyers, dividendes, plus-values, seraient soumis à une flax-tax, c’est-à-dire un prélèvement forfaitaire unique de l’ordre de 30 %, incluant les prélèvements sociaux inclus. En outre, cette flax-tax ne sera applicable que partiellement à l’assurance-vie, sur les rachats à raison des nouveaux versements réalisés sur le contrat. Ce choix doit inciter les investisseurs à se déterminer en fonction du rendement, du risque et des frais associés à chaque produit, avec plus de transparence, et non plus en fonction d’incitations fiscales. Il doit également éviter des impositions marginales excessives, qui peuvent décourager l’investissement.
ISF : des divergences
Marine Le Pen ne souhaite pas réformer ou supprimer l’ISF. En revanche, Emmanuel Macron compte sortir les investissements en direction de l’entreprise de l’ISF et de n’imposer que le patrimoine immobilier. Son objectif est d’inciter les redevables à investir dans l’économie.
Aucune réforme concernant le barème de l’ISF et n’a été annoncé de part et d’autre.
Transmission de patrimoine
Marine Le Pen entend faciliter la transmission de patrimoine en allégeant la fiscalité des donations entre parents et enfants. Si elle maintient le niveau de l’abattement à 100.000 euros comme actuellement, elle prévoit que cet abattement se recharge tous les 5 ans, contre 15 ans actuellement. Enfin, la candidate du Front National promet de relever l’abattement prévu en cas de donation entre entre grand-parent et petit-enfant. De 31.865 euros il passerait à 50.000 euros.