L’intérêt du marché pour le secteur des jeunes pousses de la santé ne faiblit pas. Les investisseurs étrangers plébiscitent les promesses françaises. De quoi faire douter de la capacité de la France à faire passer ces jeunes pousses au stade de la maturité ?
Les pépites françaises, ces start-up performantes du secteur de la santé ont le vent en poupe et les investisseurs ne s’y trompent pas.
Le très porteur secteur de l’innovation
Le secteur de l’innovation est particulièrement porteur. En France, on dénombre 446 entreprises de biotechnologie françaises dont 58 laboratoires pharmaceutiques et 338 sociétés de biotechnologies. D’ici 2030, on estime que 80% des produits de santé seront issus des biotechnologies (nanotechnologies, pharmacogénétiques, tests génétiques, tests diagnostiques). Les medtech, ces entreprises du secteur des technologies médicales, offrent également de belles perspectives. Le secteur affiche en effet 5% de croissance par an. L’innovation en santé est également celle des mutations technologique avec le développement du numérique. Santé connectée, big data santé, santé connectée, télémédecine, téléconseil … le marché de l’e-santé est actuellement estimé à 2, 4 milliards d’euros et devrait progresser encore de 4% à 7% d’ici 2017.
Les atouts des start-up de la santé
Les jeunes pousses du secteur de la santé ont tout pour attirer les investisseurs. Le secteur de la santé présente en effet à leurs yeux d’excellents fondamentaux. Il est en effet particulièrement dynamique. La demande de soin est soutenue par le vieillissement de la population et le développement des maladies chroniques dans les pays développés. Ces facteurs de croissance positive pour le secteur sont relayés par le développement de l’accès aux soins dans les pays émergents dopent la croissance de demande en soins. Ce marché offre de nets atouts en termes de diversification d’investissements : équipement, services, technologie, industrie pharmaceutique, laboratoire biologique, etc…
Les start-up de la santé ciblées par les investisseurs
Les augmentations de capital et les introductions en bourse sont en plein essor dans ce secteur. Les biotechs françaises, très concurrentielle, attirent tout particulièrement les investisseurs. Avec DBV Technologies et Advanced Accelerator Applications, le secteur compte déjà deux licornes, ces entreprises dont la valorisation boursière dépasse un milliard d’euros. Mais les start-up françaises sont plus faiblement capitalisées que leurs homologues étrangères. Elles sont donc une cible prisée des investisseurs étrangers. En 2016, l’équipementier médical américain Zimmer Biomet s’est lancé dans l’acquisition de la start-up provençale Medtech qui fabriquent des robots s’assistance chirurgicale dont le fameux robot Rosa utilisée en neurochirurgie. La société avait été introduite en bourse en 2013. Cette opération emblématique a ravivé les craintes du secteur. Les pépites françaises risquent-elles de passer à l’étranger faute de parvenir à se développer en France ? La sous-capitalisation des biotechs et medtechs, leur difficultés structurelles à financer leurs essais cliniques et à commercialiser leur produits tendent en effet à les fragiliser. L’année 2017 permettra de confirmer ou infirmer cette tendance.