Une étude mondiale sur la prévoyance révèle que la moitié des Français soutiennent la famille au détriment de leur stabilité financière et leur retraite. Pourtant, ces soutiens de famille sont encore peu nombreux à avoir prévu une solution assurantielle en cas de maladie grave.
Pour 75% des Français, la santé et le bien-être de la famille sont ce qu’il y a de plus important dans l’avenir en matière de prévoyance (contre 70 % des personnes interrogées dans le monde). C’est ce que révèle une étude HSBC Power of Protection 2017, publiée en septembre 2017. Viennent ensuite la réalisation de leurs rêves et de ceux de leur famille (pour 46% des Français contre 40% dans le monde) et leur sécurité financière personnelle et familiale (pour 42% des Français et 39% dans le monde).
La solidarité familiale
Près de la moitié des Français (44 %) apportent régulièrement un soutien à un membre de leur famille. 46% des ces Français soutiens de famille aident leurs enfants de tout âge, 38% à leurs enfants majeurs. Et presque deux tiers des parents français de 45 à 54 ans aident régulièrement leurs enfants.
La moitié de leur revenu disponible est consacrée à aider leurs enfants de moins de 18 ans. Ce soutien se fait principalement sur des dépenses quotidiennes, puis sur l’éducation dans une moindre mesure par rapport à la moyenne mondiale (39% contre 59%). Un quart aide à la famille à se loger, à partir en vacances. Enfin, 18 % d’entre eux aident aux soins médicaux et dentaires (contre 33% dans le monde).
Au détriment de la stabilité financière
Parmi ces aidants, la moitié déclare avoir renoncé à vivre certaines de ses aspirations pour soutenir ses proches. Ainsi, ce soutien familial s’effectue au détriment de la stabilité financière : il constitue un sacrifice personnel et financier.
Près de la moitié des soutiens de famille parvient tout juste à gérer leur propre situation financière (contre 33% dans le monde). Mais à plus long terme, 77% des Français soutenant un proche déclarent que leur famille ne serait pas en mesure de s’en sortir s’ils réduisaient l’aide qu’ils leur apportent de manière significative. Ainsi le soutien aux proches pèse financièrement pour 34% des Français. Un quart d’entre eux doivent retirer de l’argent de leur épargne ou de leurs investissements.
Et de la retraite
L’aide infra-familiale à l’éducation des enfants ou à la santé des ascendants prend également le pas sur le financement de la retraite. S’ils devaient choisir, l’éducation des enfants l’emporte pour 62% d’entre eux, et les soins des leurs parents âgés pour 59% en France, aux dépends du financement de leur propre retraite. L’arbitrage en faveur des descendants et ascendants et d’ailleurs égale : 48% préfèrent financer les études de leurs enfants et 52% les besoins de santé de leurs parents âgés.
Enfin, les Français soutiens de famille font preuve de pessimisme quant à l’avenir : 28% d’entre eux considèrent que la situation sera amenée à s’aggraver dans les trois années à venir (contre 13 % des personnes interrogées dans le reste du monde. Il faut dire que les Français seraient mal équipés en terme de prévoyance : 21% d’entre eux ont une assurance en cas de maladie grave alors qu’ils sont 76% à penser que leur famille s’en sortirait à peine ou pas du tout s’ils contractaient une telle maladie. Plus d’un sur cinq n’a jamais abordé la question de leur situation financière à long terme avec qui que ce soit. Et seulement un peu plus d’un tiers des parents en ont parlé avec leurs enfants.