Garantie accidents de la vie, prévoyance décès, assurance dépendance, les produits de prévoyance sont nombreux et adaptés. Pourtant seul un français sur deux a mis en place une solution de prévoyance.
Les Français anticipent les risques de la vie, notamment ceux liés à l’âge, la dépendance et la dégradation de la qualité de vie qui inquiètent 63% d’entre eux (1). Le licenciement est considéré par 94% des sondés comme l’événement le plus impactant financièrement (2).
Inquiets mais peu préparés
Ce manque d’optimisme face à l’avenir est une tendance de fond. 28 % des sondés estiment que la situation sera amenée à s’aggraver dans les trois années à venir. Dans le reste du monde, ils ne sont que 13% à apporter la même réponse (3). Et les aléas de la vie s’ils sont craints ne font pas l’objet d’échanges avec des proches. Un Français sur cinq n’a jamais eu de conversation face qui que ce soit sur ce type de sujet (3).
De façon générale, s’ils apparaissent particulièrement inquiets, ils sont paradoxalement encore peu nombreux a avoir mis en place des solutions de prévoyance personnalisée. Ainsi, seul un Français sur deux a mis en place une solution de prévoyance et seuls 12% ont souscrit plusieurs solution d’assurance pour parer à l’imprévu contre 21% dans le monde. Et lorsqu’ils ont contracté une solution de prévoyance, ils n’en maitrisent pas les produits souscrits. Ainsi 77% des Français ayant contracté une assurance décès ne connaissent pas le montant qui serait versé à leur proches ou estiment que ces sommes seraient vraisemblablement insuffisantes.
Des freins majeurs
Les freins à la souscription d’un produit de prévoyance apparaissent assez variés. Une large majorité des Français (55%) à ne pas avoir contracté de solutions de ce type, estime qu’un produit de protection face aux aléas de la vie serait trop cher. 36% comptent avant tout sur l’Etat pour les soutenir en cas de difficulté. A cet égard ce sont majoritairement les 55 ans et plus qui sont les plus enclins à s’appuyer sur l’Etat. Enfin un Français sur cinq met en avant son manque de compréhension des solutions existantes.
Un travail de pédagogie à effectuer
Alors même qu’il paraît évident d’assurer un bien immobilier, le réflexe de s’assurer soi-même et sa famille n’est pas entré dans les mœurs. Les acteurs du secteur ont donc encore un large travail de pédagogie à effectuer notamment pour les risques de long terme plus difficiles à appréhender. Les accidents de la vie courante concernent chaque année un Français sur six. Dans ces conditions, les offres Garantie Accidents de la Vie (GAV) sont assez faciles à expliciter. Elles sont généralement d’un coût modique et offrent un bon niveau de protection, ce qui explique leur progression satisfaisante en termes de parts de marché. En revanche, rien de tel pour la garantie dépendance dont l’intérêt au regard du coût d’un tel produit apparaît plus flou aux assurés. En effet, si le phénomène d’allongement de l’espérance de vie est connu, les risques de maladie chroniques et de pertes d’autonomie et leurs coûts sont difficiles à quantifier et, corrélativement, apparaissent plus diffus.
Une activité concurrentielle
Pourtant les acteurs du secteur investissent le marché de la prévoyance. La fin des clauses de désignation dans les accords de branche a rebattu les cartes et contribué à dynamiser ce marché. Courtiers, mutuelles, bancassurances, compagnies d’assurance, tous les acteurs sont désormais concernés par le marché de la prévoyance et non plus les seuls groupes de protection sociale qui dominaient jusqu’à alors ce secteur. Ces acteurs entendent surfer sur le dynamisme que leur a procuré la mise en place de la généralisation de la complémentaire santé et trouver de nouveaux relais de croissance avec l’activité de prévoyance.
(1) HSBC, 2ème étude sur la prévoyance, novembre 2016
(2) HSBC, 2ème étude sur la prévoyance, novembre 2016
(3) HSBC, 3ème étude sur la prévoyance, septembre 2017