Longtemps dans l’ombre des SCPI, les OPCI montent en puissance auprès des investisseurs particuliers.
Plus récents que les SCPI, les OPCI – organismes de placement immobilier – ont rencontré leur public. Plus souples que les SCPI grâce à leur poche d’actifs financiers, les OPCI, dont les premiers agréments remontent à la fin 2007, connaissent une remarquable expansion.
Une progression « à pas de géants »
Une étude menée par l’Association française des sociétés de placement immobilier (Aspim) et l’Association française de gestion financière (AFG) dresse un bilan d’étape très positif. Cette deuxième étude de marché propose le panorama le plus complet de ces véhicules d’investissement. Après une très lente progression de 2008 à 2013, la collecte explose depuis 2014 : +181% en 2014, +200% en 2015, +66% en 2016. En 2017, elle atteint des sommets : de 2,7 milliards d’euros sur le premier semestre. Au final, l’encours des OPCI destinés au grand public dépasse les 10 milliards d’euros. Une évolution à « pas de géants » pour l’AFG et l’Aspim.
Offre accessible à l’assurance-vie
Les OPCI ont trouvé toute leur place dans l’épargne des particuliers, notamment à travers les contrats d’assurance-vie, comme outil de diversification de leur patrimoine sur la base d’un actif réel. Les OPCI Grand Public sont en effet constitués d’actifs de bureaux, bien localisés, qui leur permettent de percevoir un revenu régulier et limite la volatilité de la performance. La part investie dans les bureaux a fortement progressé entre 2013 et 2016 puisqu’elle passe de 60 % à près de 70 %. Au sein de la poche immobilière du patrimoine, la part des commerces est passé de 30 % à moins de 15 %, au bénéfice de l’hôtellerie, des murs de santé et des entrepôts.
Sur 8 ans, les OPCI grand public enregistrent une performance de 5,9%, proche de celles des SCPI (6,6%), notamment grâce à la diversification de leur patrimoine à l’étranger, en Europe.