Médecins, infirmiers, pharmaciens, sages-femmes ou encore masseurs kinésithérapeutes se déclarent en souffrance au travail.
D’après un baromètre réalisé par l’application dédiée à ces professionnels, 360 Medics (1), une inquiétante proportion des professionnels de santé estime que leurs conditions de travail sont insatisfaisantes, les conduisant à l’épuisement et même au burn out.
Des conditions de travail insatisfaisantes
Ils ne sont que 19 % à les juger satisfaisantes. 41% les jugent insatisfaisantes, 15% très insatisfaisantes et 39% estiment qu’elles sont peu satisfaisantes. Les premières difficultés évoquées concernent la masse de travail et l’organisation du travail. Viennent ensuite le manque de reconnaissance et le comportement des patients. 87% d’entre eux ont d’ailleurs déjà eu affaire à un patient violent, dont 61 % plus d’une fois. 3 professionnels de santé sur 4 estiment que ces conditions de travail difficile impactent leur vie familiale et leur vie sociale. Pire, pour plus d’un professionnel sur deux, elles impactent leurs performances au travail.
En situation d’épuisement
75% des professionnels de santé interrogés estiment que ces conditions de travail difficiles impactent leur vie familiale et leur vie sociale. Et pour la moitié d’entre eux, elles impactent aussi leur performances au travail.
Les professionnels de santé se disent épuisés. 22% font état d’une situation d’épuisement moral. 13% estiment être physiquement atteints. 64 % cumulent les deux fatigues. Et 47 % des répondants ont déjà fait l’expérience d’un burn out, ce syndrome d’épuisement lié au travail. Le taux de burn-out est bien plus élevé chez les médecins, puisqu’il atteint 56 %. La situation empire pour les professionnels libéraux : ils sont 64% à avoir déjà fait l’expérience d’un burn out. Face à cet épuisement, à peine 1 médecin sur 4 a suivi un traitement antidépresseur ou anxiolytique.
Un manque de reconnaissance
Ce phénomène est aggravé par le sentiment d’une absence de reconnaissance puisqu’ils sont 89 % à estimer que leur travail n’est pas reconnu à sa juste valeur. 57% estiment d’ailleurs que leur travail n’est pas reconnu du tout.
Pourtant ils sont 80 % à aimer leur métier, même si cette proportion varie suivant les professions interrogées : ainsi 81 % des médecins déclarent aimer leur métier alors que seuls 69% des pharmaciens font la même déclaration. Sur une échelle de 1 à 100, leur moral est à 41. Les médecins, libéraux et hospitaliers confondus, sont plus pessimistes encore avec un score de 39,28 sur 100. Ils sont également une très large majorité (64 % des médecins) à estimer que la société n’a pas conscience de leurs difficultés.
(1) Baromètre réalisé par 360 Medics auprès de 8 789 professionnels de santé, novembre 2017