Partenariat exigeant, la relation entre les professionnels et leur banquier doit reposer sur une relation de confiance mutuelle.
D’après le 2èmeBaromètre de la confiance des dirigeants de TPE à l’égard de leurs banques de Deloitte In Extenso dont les résultats viennent d’être dévoilés, 81,3% des dirigeants font confiance à leur banque professionnelle, un chiffre stable puisqu’ils étaient 80,6% en 2017 à afficher la même satisfaction. Ils sont 21% à affirmer une confiance totale dans leur établissement bancaire.
Ces résultats sont à moduler en fonction de la santé économique de l’entité concernée. 67% des dirigeants de TPE en bonne santé se déclarent confiants quand seuls 11% des TPE fragilisées l’affirment. Enfin, 66,2% des dirigeants se déclarent satisfaits ou très satisfaits, ce qui signifie que près de 15% des répondants ont confiance sans être pleinement satisfaits.
Un partenariat
Pour les TPE et les professions libérales, la banque assume le rôle de partenaire en accompagnant presque quotidiennement le dirigeant dans sa prise de décisions. Soumise à des prérequis de transparence, la relation des banques avec leurs clients professionnelle doit reposer sur une confiance mutuelle.
Clé de voûte de cette relation, le conseiller doit répondre à de fortes attentes. Ainsi, l’écoute (56,8%), la fréquence des contacts (41,2%) ou la pertinence des conseils apportés (35,3%) figurent sur le podium des générateurs de confiance, et ce largement devant les éléments tarifaires (10,1%). Le changement répété d’interlocuteur vient par conséquent perturber des équilibres et constitue la première raison d’une rupture de confiance (42,5%).
Une clientèle peu volatile
Les professionnels sont exigeants et critiques à l’égard de leur banque. 44,4% des répondants considèrent que leur banque ne se préoccupe pas de leurs intérêts. Pourtant professions libérales et TPE révoquent rarement leur contrat pour changer d’interlocuteur. Seuls 7,9% des dirigeants de TPE a déjà changé de banque principale professionnelle dans les deux dernières années. 66,9% d’entre eux pointent du doigt les manquements du conseiller. Dans un tiers des cas, leur décision est motivée par un refus de financement professionnel et privé.
Développer une culture des fonds propres
De leur côtés, les banques déplorent une absence de culture de fonds propres chez leurs clients professionnels. Or la bonne gestion des fonds propres est critique dans l’accompagnement stratégique exercé par les banques. Si une majorité des dirigeants les considèrent comme une protection face aux aléas, 19,1% d’entre eux s’avouent incapables de qualifier leur rôle. Seul un dirigeant sur 4 aborde ce sujet avec son conseiller bancaire alors que plus de la moitié d’entre eux en confère avec leur expert-comptable.
Or le renforcement des fonds propres quand le temps est au beau fixe permet aux entreprises de se protéger des aléas et ainsi mieux gérer les crises. Il est vital que les dirigeants comprennent que les embellies permettent de bâtir des défenses plus solides pour le futur, concluent les auteurs du Baromètre.