Un krach boursier, et après ?

Un krach boursier, et après ?

La pandémie Covid-19 a fait dégringoler les bourses mondiales. Les plans d’urgences colossaux annoncés par les banques centrales et les gouvernements destinés à enrayer les répercussions économiques du coronavirus commencent à éteindre l’incendie sur les marchés. De quoi rassurer durablement les marchés et les investisseurs ?

Dégringolade des bourses

Le 13 mars, le CAC 40 avait déjà chuté de 34 %, depuis son plus haut du 19 septembre 2020, soit une chute de plus de 2.000 points. La veille, l’indice a connu la plus baisse de toute son histoire, clôturant à -12,28%. Cette crise sanitaire inédite est survenue dans un contexte morose : ralentissement de la croissance mondiale, impact de la crise commerciale sino-américaine toujours présente et nouveau choc pétrolier. Les conditions étaient réunies pour provoquer un krach boursier mondial. Le 12 mars, les bourses de Francfort, Milan et Londres ont également battu leurs records négatifs. Aux États-Unis, le Dow Jones s’est effondré, perdant 32 % sur un mois. Si à la fin d’une semaine noire, les indices retrouvaient quelques couleurs le 20 mars, la stabilisation des marchés financiers est loin d’être assurée.

Retentissement sur l’économie

Les mesures de confinement désorganisent la vie économique et mettent un coup d’arrêt brutal à de très nombreuses activités, notamment dans les secteurs du tourisme, de la restauration, du spectacle, du transport, etc…

Du point de vue macro-économique, si la pandémie est rapidement jugulée, l’impact économique de cette crise sanitaire devrait être réduit. Si tel n’est pas le cas, le coût de la crise sanitaire devrait être considérable. Dans cette attente, les gouvernements ont d’ores et déjà annoncé des mesures de soutien à l’économie d’une ampleur inédite, qui vise à injecter des centaines de milliards dans l’économie. En France, 45 milliards d’euros ont été affectés au soutien des entreprises et aux indépendants, et à des mesures de chômage partiel. En outre, la France garantit jusqu’à 300 milliards d’euros les prêts accordés aux banques par les entreprises et des mesures de nationalisation ne sont pas exclues.

Des motifs de réassurance

Si le risque que fait peser la crise du coronavirus sur l’économie est réel, les mesures prises par les banques centrales et les actions de soutien à l’économie initiées par les gouvernements pourraient changer la donne. La Réserve fédérale américaine (Fed) a annoncé baisser d’un point ses taux directeurs, une mesure forte au secours de la croissance et propre à rassurer quelque peu les marchés. En coordination avec cinq autres banques centrales internationales, la Fed a lancé une action concertée afin d’assurer un volume de liquidités suffisant. En outre, un plan massif de rachat de la dette bancaire à hauteur de 700 milliards de dollars a été initié pour soutenir le bon fonctionnement des marchés.

Face au risque d’une nouvelle crise de la zone euro, la Banque centrale européenne (BCE) joue également les pompiers avec une mesure de rachat de titres pour 750 milliards d’euros, qui s’ajoute à une première enveloppe de 120 milliards d’euros déjà débloqués.

 

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