En fonction de sa disponibilité et de son expertise, le souscripteur d’un contrat d’assurance-vie choisit entre une gestion sous mandat et une gestion déléguée. La gestion conseillée constitue une alternative.
Les contrats d’assurance-vie multisupport offre un vaste horizon de choix de placement. La ventilation des capitaux investis dans le contrat s’effectue à la souscription, selon les objectifs et le niveau de risque que l’investisseur est prêt à prendre.
Pendant la vie du contrat, cette allocation d’actifs va faire l’objet d’arbitrage, c’est-à-dire des ventes ou des achats afin d’en optimiser le couple rendement/ risque, de l’évolution de la stratégie patrimoniale du souscripteur et de celle des marchés financiers. Pour effectuer ces différents choix, l’investisseur a le choix entre plusieurs types de gestion.
Gestion libre ou gestion sous mandat ?
En optant pour une gestion libre, le souscripteur effectue lui-même ses choix d’investissement en toute autonomie en fonction de son approche personnelle du marché. Elle offre donc une grande souplesse. En contrepartie, elle requiert de la vigilance et de la réactivité face aux fluctuations des marchés financiers. Ce type de gestion s’adresse aux investisseurs expérimentés ou à ceux qui ont le temps d’acquérir cette expertise.
La gestion sous mandat est également appelée gestion déléguée ou gestion pilotée. En optant pour la gestion sous mandat, l’investisseur délègue la gestion de son contrat à un professionnel. La société de gestion choisie peut être une filiale de l’assureur auprès duquel le contrat a été souscrit. Il peut également s’agir d’une société indépendante. La gestion sous mandat offre un suivi régulier du contrat et une réactivité en matière d’arbitrags. C’est une solution recherchée par des investisseurs qui manquent de temps ou qui estiment ne pas avoir les connaissances suffisantes pour réaliser vous-même vos arbitrages. Service payant, il engendre un surcoût sur les frais de gestion annuels.
Gestion sous mandat : profilée ou personnalisée ?
Dans la gestion sous mandat, le pilotage du contrat est le plus souvent assuré en fonction du profil de l’assuré (gestion profilée). Ce profil d’investisseur est établi d’après un questionnaire qui mesure notamment l’horizon d’investissement souhaité et l’appétence pour le risque.
Si certains établissements établissent jusqu’à dix profils d’investisseurs, on en trouve plus généralement trois, regroupés sous différente appellations : prudent/défensif, équilibré, dynamique/audacieux… Les différentes allocations d’actifs sont donc construites et arbitrées en fonction de ces profils de gestion prédéfinis.
Autre option, généralement réservée aux patrimoines importants : une gestion sous mandat sur mesure (gestion personnalisée, dite aussi gestion privée). L’allocation est alors unique, bâtie en fonction de la situation personnelle et financière du souscripteur et de ses objectifs. Elle est revue régulièrement en fonction de l’évolution de sa situation et du marché. Une solution haut de gamme flexible et réactive mais dont le ticket d’entrée reste plus élevé que pour la simple gestion profilée.
La gestion conseillée
À mi-chemin entre ces deux solutions, l’investisseur peut préférer la gestion conseillée. Dans ce type de gestion, l’investisseur garde la main sur son placement financier. La décision finale lui revient, et pour la prendre, il reçoit l’éclairage d’un professionnel. Il bénéficie à intervalle régulier, d’une analyse de l’environnement économique et financier, de conseils adaptés à sa situation et ses objectifs ainsi que de propositions d’arbitrages en fonction des opportunités du marché.
Cette solution allie la souplesse et l’autonomie de la gestion libre et l’expertise de la gestion sous mandat, à condition de faire preuve de réactivité et de faire un réel usage de conseils reçus.