Depuis plusieurs années les records s’enchaînent en terme de volumes de transactions et logiquement les prix suivent à la hausse.
2021 : Avantage aux vendeurs
Avec un volume record de 1,17million de transactions, l’année 2021 n’a pas démenti cette tendance, signant une progression de 15% des ventes par rapport à l’année 2020. La crise du coronavirus aura largement profité à l’immobilier, les acheteurs aspirant massivement à de meilleures conditions de logement.
Le marché est alors largement favorable aux vendeurs avec une nette contraction des durées de vente d’après la plateforme SeLoger.fr : environ 81 jours pour une maison et 79 jours pour un appartement. Des moyennes qui cachent de vraies disparités. Pour les zones très attractives et qui souffrent d’un déficit d’offres comme le littoral ouest, cette durée est presque réduite par deux : 41 jours pour vendre une maison en Vendée.
Des prix qui s’assagissent
En toute logique, les prix ont continué à augmenter régulièrement à l’exception du marché parisien qui souffre d’une certaine désaffection. En septembre 2002, d’après les statistiques de MeilleursAgents.com, ils ont augmenté de près de 5,7% sur l’ensemble de la France. En revanche à Paris, avec près de 10.400 euros le mètre carré, les prix ont baissé de 1,2% sur un an. La plateforme de courtage anticipe un retour sous la barre symbolique des 10.000 euros du mètre carré en 2023.
Certes l’offre reste encore insuffisante dans un certain nombre de grandes villes françaises. Cela alimente la tension sur les prix comme à Montpelier, Marseille ou La Rochelle. Mais les fins observateurs du marché immobilier que sont les notaires anticipent une réduction du volume des ventes et un atterrissage des prix. En effet, le haut niveau atteint par les prix, combiné à un accès plus difficile au crédit sous l’effet des recommandations du Haut Conseil de la Stabilité financière et de la remontée des taux, commence à légèrement gripper le marché.
Investir dans un bien décoté
Les acheteurs sont moins nombreux, ce qui les positionne en situation de force face aux propriétaires qui ont besoin de vendre et ne peuvent différer leur projet de cessions. C’est notamment le cas des propriétaires de passoires énergétiques qui préfèrent céder leur bien plutôt que d’engager les travaux nécessaires pour pouvoir continuer à le louer.
La capitale comporte une large proportion des ces biens qui portent les étiquettes énergie les plus basses, avec un diagnostic de performance énergétique classé E, F ou G. On estime que Paris comprend plus de 300.000 logements classés F et G, de quoi créer un choc d’offre propre à accélérer la baisse des prix dans la capitale. Autant d’opportunités pour les investisseurs en locatif puisque ces biens se négocient avec une décote.