Une fiscalité attractive, un rendement à long terme satisfaisant et un faible niveau de risque : le marché des forêts françaises cumule les atouts pour séduire les investisseurs soucieux de diversifier leur patrimoine.
Investissement affectif, la forêt n’est pas un actif comme les autres. Valeur patrimoniale forte, elle ancre son propriétaire dans le territoire, la durée et souvent, la transmission familiale d’histoire et de valeurs. Sur le plan financier, la forêt constitue une valeur refuge qui combine stabilité des prix et dynamisme. En témoignent le nombre de transactions, le volume de surfaces échangées et la hausse de valeur (cf. (Indicateur 2015 du marché des forêts en France – Société Forestière de la Caisse des Dépôts et la FNSafer).
Une valeur refuge
La forêt occupe un quart du territoire français. Avec 15 millions d’hectares répartis entre le domaine privé (11 millions) et le domaine public (4 millions), le domaine forestier français est l’un des plus grands d’Europe. Avec un prix moyen de 3940 euros/ha, le marché la forêt est dopé par une demande supérieure à l’offre. Il est notamment tiré par l’accroissement des ventes de moins de 10 hectares (+ 25 %) mais également par le segment des biens de plus de 100 hectares (+ 14%) même s’il s’agit d’un marché plus restreint. Boisé, semi boisé, territoire de chasse ou non, il existe autant de marchés que de régions ou d’essences. Point fort de cet investissement à long terme : le placement forestier est préservé de la volatilité des marchés financiers. Le rendement des forêts varie entre 1 et 2% par an. Il le doit à une gestion durable assurant le renouvellement des ressources. A l’heure du développement durable et de la pénurie annoncée des énergies, la forêt constitue un investissement vert particulièrement judicieux. Depuis 1998, on enregistre une valorisation moyenne annuelle des forêts de 5 %.
Des contraintes compensées par une fiscalité incitative
Placement sûr certes, mais pas sans risque. Incendie, tempête, il est recommandé de s’assurer. Le domaine peut être aussi déclaré zone naturelle protégée par les autorités en raison de sa biodiversité. Pour compenser ces contraintes spécifiques d’assurance et d’entretien, l’investisseur non exploitant bénéficie d’incitations fiscales. Il a la possibilité de réduire sa cotisation d’impôt de solidarité sur la fortune (ISF), voire de passer en dessous du seuil d’assujettissement. Les bois et forêts ne sont en effet intégrés dans l’assiette de l’ISF qu’après un abattement de 75 % sur leur valeur. De même, la transmission familiale du patrimoine forestier est fiscalement très favorisée. En effet, les droits de donation ou de succession sont calculés après un abattement de 75 % de la valeur des bois et forêts sous réserve de produire un certificat attestant que les biens peuvent présenter une garantie de gestion durable